Sous des étoiles claires comme des diamants, nous passons une nuit inhabituelle loin des moteurs et du tic-tac des horloges. Ici, les repères sont bien différents. Dès cinq heure du matin le coq se met à chanter, puis, peu de temps après, les femmes commencent à piler le mil et le sorgho. Le mortier résonne au quatre coin du village et la litanie éternelle reprend. Nous avalons un nescafé opour calmer un peu mon estomac qui fait des remous. Aujourd'hui, notre marche nous mènera en territoire Guinéeen, sur les plateaux de la montagne.
Un certain temps nous est nécessaire pour nous réchauffer et recouvrir notre lucidité. Tandis que nous progressons dans les herbes hautes, le guide nous récite en chapelet le nom des arbres que nous rencontrons, mais ce matin, je n'ai pas envie de m'instruire et j'oublie immédiatement tout ce que j'entends. Je me concentre sur mes pieds pour ne pas trébucher sur une racine. J'oublie où je suis, ce que je fais. Je repense à tous mes livres, à mon ordinateur, à mon amnésie continentale si confortable. Et tout d'un coup : je ne pense à rien. Nous faisons différentes haltes. D'abord nous nous arrêtons chez un marabout en train d'écrire des plaquette pour l'enseignement du coran. Nous nous rendons ensuite nous nous arrêtons chez une vieille femme pour manger quelques oranges, elle en profite pour nous montrer un échantillon de ses poteries. Nous examinons poliment sa production, alors que les chèvres tentent des rentrer dans la cour pour manger les pelures, mais mon esprit est ailleurs. Je pense à ma chance. Oui. Je sais que cette femme passera sa vie à empêcher les chèvre de sauter par dessus la barrière, et je la plains. Mes bienveillances rousseauiste sont impuissantes à transformer cette petite case perdue sur une montagne en autre chose qu'une petite case perdue sur une montagne. Nous poursuivons notre route et ces "fermes" isolées se suivent, jusqu'à ce que nous atteignons une sorte d'agglomération où un empilage de parping préfigure une future école.
Il est midi. Chez une famille de notables, nous mangeons un poulet maffe. La sauce est à base de pâte d'arachide très nutritive. Cristina, qui a participé à la préparation du plat, manque d'appétit. Après une sieste sur un lit de bambou, nous traversons un champ de termitièrev avant de longer une falaise spectaculaire. Le panorama est grandiose. Suspendus à une liane, le boy qui nous accompagne prend une photo de l'apic. Il nous conduit à la source d'une cascade qui tombe trois cent mètres plus bas.
Tout l'après-midi est nécessaire pour redescendre par un sentier pierreux. Tandis que nous allons prudemment en aggripant les branches et les pierres, des enfants en claquettes nous dépassent en courant. "Il rentrent de l'école" nous explique Alpha. Au bas de la cascade, on nous propose un bain. L'eau est glacée, mais je me baigne car je ne peux pas résister à cet vision du paradis. Notre raid se termine sur cette vision.
Sur les plateaux de la Guinée |
Aventuriers à flancs de falaise |
Notre campement de Dindefelo |
Les sources de la cascade |
Trois couleurs |
Au pied de la cascade |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire